présente un projet de NiL DRALOSCONA
présente un projet de NiL DRALOSCONA
WATER . SOUND . LiGHT
Photographie du reflet de la lumière sur la surface de l’eau en vibration
La cymatique est l'étude des structures géométriques formées par les vibrations des ondes acoustiques
La forme principale de l'image — qu’il s’agisse d’un cercle, d’un carré ou d’une autre géométrie — correspond simplement au contenant dans lequel vibre le liquide.
La couleur capturée provient essentiellement de l’éclairage positionné au-dessus du récipient, mais aussi de phénomènes optiques tels que la diffraction de la lumière ou les aberrations chromatiques induites par les déformations du liquide en mouvement.
Ce que l’on observe n’est autre que le reflet de la lumière à la surface du fluide.
Les structures et couleurs visibles dans les photographies sont entièrement fidèles à la réalité : aucune altération graphique n’a été effectuée. Seules des retouches de base, destinées à garantir une impression de haute qualité — ajustement de la luminosité, du contraste et de la saturation — ont été appliquées.
Les prototypes ont été conçu avec la participation de Dorian PICARD
ORiGiNE
Le projet CYMATIC naît en 2019 animé par une fascination pour la géométrie du monde : les motifs qui se répètent dans la nature, les plantes, les formes du vivant, du corps humain, du cosmos. Cette fascination conduit l'artiste NiL Draloscona à s'intéresser aux expériences menées par Ernst Chladni et Hans Jenny, qui révélaient la géométrie du son à travers des vibrations dans la matière. Plutôt que de simplement s'en inspirer, il décide de voir de ces propres yeux si ces phénomènes sont réellement observables.
EXPERiMENTATiON
Depuis les premiers essais, le dispositif ne cessent d'évoluer. Chaque version soulève de nouvelles problématiques et apporte son lot d'améliorations : équilibre des forces vibratoires, précision du rendu photographique, complexité de l’éclairage, stabilité de la surface liquide. Ils testent différentes formes de coupelles, y compris des géométries imbriquées complexes. Finalement, le cercle et le carré s’imposent comme les plus riches : le carré, par sa structure directe et équilibré; le cercle, par sa continuité sans angle, qui permet une grande diversité de motifs. Plusieurs liquides sont également expérimentés (encres, huiles, alcools, etc), mais l’eau devient la matière de référence : légère, transparente, réactive, elle permet de capturer plusieurs couches de profondeur dans une seule image. Le choix est aussi symbolique : l’eau est l’élément fondamental du vivant. Ils découvrent également que le volume d’eau et la taille de la coupelle sont essentiels : Trop peu de liquide, et les ondes viennent heurter le fond ; trop, et la tension de surface est perdue. Trouver le bon équilibre devient une étape cruciale dans la mise en place du système.
EXPOSiTiONS
En 2024, une exposition vois le jour. Les premières démonstrations ont lieu à Montpellier en France, organisées par Synanta Studio. Une sélection de 29 images est présentée, sans cadre ni verre, contre-collées sur aluminium, dans des formats de 30 à 80 cm. Une fois accrochées, les œuvres semblent flotter en lévitation devant le mur, accentuant leur effet hypnotique.
IMPACT
Lors des démonstrations publiques, les visiteurs découvrent le phénomène en direct. Les réactions sont positives : émerveillement devant la complexité des formes, mais aussi prise de conscience d’un lien profond entre vibration, lumière, matière et vivant. Le pont entre art et science de l’installation, ce retour intuitif à quelque chose de fondamental, invite à réinterroger notre rapport aux éléments, à l’harmonie naturelle, et à la part invisible du monde qui nous entoure.
PRODUCTiON
Depuis 2019, des centaines d’images ont été capturés. Pourtant, très peu d’entre elles sont publiques. Ce choix délibéré découle d’une posture artistique assumée : il ne s’agit ni de produire à outrance, ni de répondre à une logique commerciale, mais d’accompagner chaque avancée technique par un nouveau cycle de prise de vue. À chaque évolution du dispositif, un nombre limité de photographies est ainsi produit, rigoureusement sélectionné, avant que quelques pièces seulement soient dévoilées.
REALiSATiON
La matérialisation de l’image nécessite une série d'étapes qui relèvent chacune d’un savoir-faire technique rigoureux. Dès le départ, NiL a choisi de travailler avec une équipe d’artisans passionnés, capables de répondre aux exigences esthétiques et physiques du projet. Rien n’est laissé au hasard, du calibrage des couleurs à l’encadrement. Le choix d’un papier ultra-brillant, destiné à restituer la sensation de surface de l’eau, associé à l’absence de vitre pour offrir un accès direct au regard, sans filtre, pose de véritables défis sur les grands formats. À force de persévérance et de volonté, l’image trouve sa forme définitive. Bien plus qu’un simple tirage, chaque œuvre est une pièce unique, marquée par les subtilités de sa fabrication, fruit du travail étroit entre artistes et artisans.
PRESENT
Le dispositif continue d’évoluer ; chaque session de prises de vue ouvre de nouvelles pistes d’amélioration. Une séléction de tirage est visibles en Suisse dans la galerie Daryoush Assadi.
S Y N A N T A . S T U D i O @ G M A i L . C O M